Versione in italiano sotto
FRANCAIS
Voilà, pour commencer je vais
partager avec vous un texte que j’ai écrit il y a un moment déjà Mes premiers moments de
maman… que j’ai divisé en trois parties : La
naissance, le retour à la
maison et la mise en place de l'allaitement. La première partie est vraiment très intime car il s'agit de mon
accouchement, de ce moment privilégié et si particulier qu'a été la naissance de notre fils,
j'ai donc décidé de ne pas la publier et de passer directement à la deuxième
que voici.
Mes premiers moments de maman…
La rencontre avec son tout
petit, le retour à la maison, l’allaitement, ce lien fusionnel avec son bébé,
on imagine toutes ces choses pendant la grossesse et même avant, toute notre
vie. Même petite fille en jouant à la poupée on rêve déjà ces moments là. La
vérité c’est qu’on a pas idée de ce que ce sera avant d’y être. J’ai accouché
il y a quatre mois et j’ai déjà tant appris. On vit des
moments tellement intenses, cette intensité n’existe pas avant, dans le bon
comme dans le mauvais. On nous parle beaucoup de cet amour inconditionnel que
l’on éprouve presque mécaniquement pour son bébé quand on nous le pose sur le
ventre, ce ventre maintenant vide, comme une maison abandonnée. En revanche on
ne nous dit pas que cet amour est assombri par un nuage d’inquiétudes, de peur,
persistant et constant. Pour survivre, il est impératif d’apprendre à se faire
confiance.
Le retour à la maison :
On sous-estime la fatigue
post-partum. Quand j’étais enceinte j’étais tellement concentrée sur
l’accouchement et sur les futurs soins de bébé que j’avoue ne pas y avoir
vraiment pensé. Je me doutais que je serais fatiguée mais pas à ce point. Tout
est douloureux, marché 20 min pour prendre l’air, une torture. Pour en rajouter
une couche, ma belle-famille est venue le soir de mon retour à la maison. Ma belle-mère
m’a préparé de bons repas certes, mais je crois que ce qui est le plus vital à
ce moment-là, c’est de se retrouver à trois à la maison pour prendre ses nouveaux
repères et DU CALME, DU REPOS. Si j’ai un deuxième enfant, je pense que
j’imposerais des heures de visite comme à la maternité et on refoule les gens
qui viennent en dehors. Non je ne rigole pas ! Le ménage, on oublie carrément
les premières semaines. Le corps ne suit pas et la fatigue s’accumule car les
nuits sont courtes. Et encore j’ai été chanceuse, mon fils a fait des nuits
complètes très tôt et avant cela, il avait déjà compris le rythme jour/nuit
donc tétait moins fréquemment quand la lumière baissait. En début de grossesse
je pensais mettre bébé tout de suite dans sa chambre pour qu’il y soit habitué
mais j’ai vite changé d’avis. Avec l’allaitement j’étais bien contente d’avoir
mon fils à côté du lit, comme ça dès qu’il se réveillait hop au sein et on se
rendort… enfin quand bébé veut bien ! Et à partir du moment où il a fait ses nuits, on n’a eu
aucun mal à le passer dans sa chambre.
Je pense aussi qu’il y a un
bourrage de crâne à faire au papa avant l’arrivée du bébé, il est important
qu’il comprenne qu’au début il devra tout faire à la maison : Ménage, courses, cuisine… parce que maman d’un
nouveau-né c’est pas du plein temps, c’est plus. C’est 24h/24 et quand on peut
dormir on se doit de le faire. Notre corps a besoin de récupérer pour se
remettre et pour mettre en place l’allaitement. Mais il faut dire que c'est dur pour eux aussi car après leur petit congé, ils doivent se remettre au travail et en rentrant à la maison, c'est fini le bon vieux farniente.
Une autre chose que je ferais
la prochaine fois, c’est préparer pleins de plats à l’avance que je
congèlerais. Les premières semaines on s’oublie tellement, tout ce qui compte
c’est bébé. On oublie de faire pipi, se laver est optionnel et n’est absolument
plus un moment de détente mais une course, j’avais 30/45 minutes le matin avant
que mon copain se mette à bosser pour me laver, m’habiller, préparer mon p’tit dej (d’ailleurs j’ai rapidement
coupé mes cheveux bien court pour gagner du temps). On creuse des ornières pour
garder notre fils calme, résultat on mange souvent debout ou on s’alterne avec
le papa. Mais il est important de bien manger et entre la fatigue et le manque
de temps… j’aurais vraiment aimé avoir des bons petits plats qui m’attendent au
congélateur. À défaut, on s'est contenté d'une belle liste des restaurants qui
proposent des plats à emporter.
Bon après chacune de nous vit
les choses différemment et il faut avouer que pour l’organisation, ça dépend
aussi beaucoup du bébé. Mais ici entre les coliques et un RGO sévère, mon fils
pleurait beaucoup et ça n’a pas été facile tous les jours (pour utiliser un
euphémisme)... Car en plus de ça, les pleurs de son petit nous atteignent
vraiment différemment des pleurs des autres enfants. On a un radar intégré,
c’est complètement fou, on est programmée pour prendre soin de son enfant et
répondre à ses besoins. Je me demande comment on a pu en arriver à conseiller
de les laisser pleurer alors qu’on est physiologiquement programmées pour ne
pas le faire. Ma détresse aurait été bien plus grande à le laisser hurler dans
son lit, son parc ou autre, qu’à le prendre dans mes bras.
Toutes ces difficultés m’ont
poussé à la limite de la dépression post-partum et là, la confiance que mon
compagnon avait en moi a été déterminante. Sans lui, j’aurais certainement basculé à un autre niveau
de mal-être. Il ne comprenait pas ce que je vivais, je le voyais bien et je
pense que personne à part une autre maman dans ses débuts peut comprendre, mais
il était présent et me disais que ce que je faisais était bien, que j’étais une
bonne maman, même si mon fils pleurait tout le temps. Les mamans plus
expérimentées ont oublié cette terreur de mal faire, de passer à côté de
quelque chose. Je pense que c’est comme la douleur de l’accouchement, on oublie
pour la survie de l'espèce. Les difficultés sont complètement ensevelies par
ses premiers sourires, la première fois où il a pris quelque chose en main,
quand il a commencé à me caresser et me regarder en tétant... et le premier « maman » (même s’il est dit en pleurant).
Personnellement, j’ai appris
que je suis une bonne maman quand j’écoute ce que je ressens et non ce qu’on me
dit. Au bout de quatre mois, je peux dire que je connais mon fils, je ne
connais pas tous les bébés, mais je connais celui-là. Les autres se basent
sur d’autres expériences avec d’autres bébés et donnent des conseils que
parfois on ne peut pas appliquer à sa propre situation. Donc maintenant, je les
écoute mais je ne prends que ce qui m’intéresse et ce dans quoi je me retrouve.
Il y aura toujours quelqu’un pour nous juger. Entre les « tu
devrais lui donner à
manger moins souvent, c’est
pour ça qu’il a mal au ventre » et cinq minutes plus tard « mais
pourquoi il pleure ? Il
aurait pas faim ? »… (eh oui, ça peut être la même personne à faire les deux remarques), on
ne s’en sort plus. Maintenant je donne le sein si je veux et si quelqu’un a
quelque chose à y redire ben c’est tant pis. Ça paraît évident comme ça mais ça
ne l’est pas au début. J’étais tellement dans le doute, que je remettais tout
en question et avec tous ces conseils contradictoires, je me sentais perdues.
J’ai donc appris à me fier à mon seul instinct et si je ne sais pas quoi faire,
c’est au papa que je demande car c’est lui qui comme moi, connaît le mieux
notre fils.
On dit qu’une maman reconnaît
les pleurs de son enfant, qu’elle sait différencier s’il a faim, mal, sommeil,
qu’il est sale ou autre… C’est vrai, au bout de quatre mois oui, c’est vrai !
Mais à la naissance, malheureusement
les bébés ne sont pas livrés avec un manuel. Ça a donc été un long
apprentissage pour moi comme pour mon fils. Lui a appris à pleurer et moi j’ai
appris à comprendre ses pleurs. Ce n’est rien d’autre que de la communication
non verbale. Ce qui a été perturbant pour moi, c’est que pendant ma grossesse,
grâce à l’haptonomie, j’avais appris à communiquer avec lui. Mais quand il est
né, les modes de communication que nous utilisions avant ne marchaient plus
aussi bien. Donc il a fallu repartir à zéro et je ne m’y attendais pas.
Je ne veux pas faire peur aux
futures mamans car sincèrement je ne reviendrais en arrière pour rien au monde, j'adore être maman.
Mais il y a certaines choses que j’aurais voulu savoir et j’espère que mon
expérience sera utile à quelqu’un même si on dit que l’expérience des autres
est une lumière qui nous éclaire dans le dos. Maintenant je vois la lumière au
bout du tunnel et je sais que tout ira bien. Je reprends confiance en l’avenir
et surtout en moi. Je sais que c’est à moi de me battre pour mon fils et
jusqu’à ce qu’il soit capable de s’exprimer, c’est moi son porte-parole. Je
veux apprendre à ignorer les jugements car ils sont néfastes et se cachent
malheureusement souvent derrière des conseils (pas tout le temps hein, il ne faut pas
devenir parano non plus). Mais je me sens bien plus armée aujourd’hui pour affronter
cela et du coup la sérénité est revenue dans ma vie.
ITALIANO
Ecco, per iniziare voglio
condividere con voi un testo che ho scritto un po' di tempo fa I miei primi momenti da
mamma... testo che ho diviso in tre parte : la nascita, il ritorno a casa et
l'allattamento. La prima parte essendo molto intima, trattandosi del mio parto,
questo momento privilegiato e particolare che è stata la nascita di nostro
figlio, ho deciso di non pubblicarla, vi presento quindi direttamente la
seconda.
I miei
primi momenti da mamma...
L'incontro con il proprio
piccolino, il ritorno a casa e l'allattamento, questo legame viscerale con il
proprio bebè, immaginiamo questi momenti durante la gravidanza, e anche prima,
durante tutta la nostra vita ci abbiamo pensato. Già da bambina giocando con le
bambole, sognamo di diventare mamme. La verità è che uno non può immaginarsi
cosa sarà prima di viverlo. Ho partorito quattro mesi fa e ho già imparato così tanto. Si
vivono dei momenti così intensi, un'intensità che non esiste prima, nel bene e
nel male. Sappiamo di quest'amore incondizionato che si prova istantaneamente,
quasi meccanicamente, per il proprio bebè quando ce lo mettono sulla pancia,
questa pancia ormai vuota, come una casa abbandonata. Invece nessuno ci dice
che quest'amore viene oscurato da una nuvola di preoccupazioni, di paure, quasi
persistente e costante. Per sopravvivere, è indispensabile imparare a fidarsi
di se stessa.
Il ritorno a casa :
Sottovalutiamo tantissimo la
stanchezza post-parto. Quando ero incinta ero talmente concentrata sul parto e
sulle future cure al bebè che ammetto non averci veramente pensato. Immaginavo
che sarei stata stanca ma non così. Era tutto doloroso, camminare 20 minuti...
una tortura. E in più non appena sono uscita dell'ospedale, la famiglia del mio
compagno è arrivata. La mia suocera mi ha preparato una buona cena ma
sinceramente l'unica cosa di cui avevo bisogno era stare in tre per trovare il
nostro ritmo e CALMA E RIPOSO. Se un giorno avessimo un altro bambino,
imporrerei degli orari di visita come in ospedale, si si non scherzo. Le
pulizie, lasciamo stare le prime settimane. Il corpo non segue, la stanchezza
si accumula e le notti sono brevi. Sono stata fortunata che mio figlio ha
iniziato a dormire tutta la notte molto presto e che anche prima aveva già ben
capito il ritmo giorno/notte e poppava quando calava la luce. All'inizio della
mia gravidanza pensavo di mettere bébé subito nella sua stanza per abituarlo ma ho
cambiato idea. Con l'allattamento ero ben contenta di avere mio figlio accanto
al letto, così non appena si svegliava lo mettevo al seno e si tornava a dormire...in
pratica era lui a decidere! E ha iniziato a non svegliarsi più durante la
notte,
l'abbiamo trasferito senza problemi nella sua stanza.
Penso ci sia anche un lavaggio
del cervello da fare ai papà prima dell'arrivo del bebè, è importante che lui
capisca che dovrà fare tutto lui all'inizio : pulizie, spesa, cucina... Perché
fare la neo-mamma non è full-time ma ben di più. 24 ore su 24 e quando possiamo
dormire, diventa quasi un obbligo farlo. Il nostro corpo ha bisogno di
recuperare per rimettersi e per lanciare bene l'allattamento. Però bisogna anche dire che non è facile nemmeno per loro, dopo qualche giorno di ferie, devono tornare al lavoro e quando arrivano la sera a casa, non si possono più riposare come una volta.
Un'altra cosa che farei la
prossima volta è preparare un sacco di piatti da congelare. Le prime settimane
ci trascuriamo totalmente, tutto quello che conta è bébé. Dimentichiamo
addirittura di fare la pipì, lavarsi diventa un optional, fatto per di più sempre di corsa, quindi non
più un momento di relax. Avevo tra 30 e 45 minuti al mattino, prima
che il mio compagno iniziasse il lavoro, per lavarmi, vestirmi, preparare la
mia colazione (ho ben presto tagliato i miei capelli corti-corti per guadagnare
tempo). L'unico modo di tranquillizzare nostro figlio era di prenderlo in
braccio o in fascia e camminare quindi mangiavo spesso in piedi alternandomi
con il papà. Ma è importante mangiare bene e tra la stanchezza e la mancanza di
tempo... mi sarebbe piaciuto avere dei piattini home-made ad aspettarmi in freezer. In mancanza di ciò,
ci siamo accontentati di una bella lista dei ristoranti che propogono l'asporto.
Però ognuna di noi vive le cose
in modo diverso e bisogna anche dire che per quel che riguarda
l'organizzazione, dipende tanto dal bebè. Ma qua, tra coliche e riflussi, mio
figlio piangeva ininterrottamente,per cuì, per usare un eufemismo, non è stato
sempre facile. Poi i pianti del proprio bebè ci colpiscono in un modo diverso
dei pianti degli altri bambini. Come se avessimo un radar integrato, siamo
programmati per curare i nostri figli, rispondere ai loro bisogni. Da chiedersi
come siamo arrivati a consigliare di lasciarli piangere mentre siamo
fisiologicamente programmati per non farlo. Il mio sconforto sarebbe stato
molto più grande a lasciarlo urlare da solo nel suo letto che a prenderlo in
braccio.
Tutte queste difficoltà mi
hanno spinto al limite della depressione post-parto, e lì la fiducia che il mio
compagno aveva in me, è stata determinante. Senza di lui, sarei arrivata a un
altro livello di malessere. Non capiva quello che vivevo, lo vedevo e penso che
nessuno possa capirlo se non un'altra neomamma. Ma era presente e mi diceva che
facevo le cose giuste, che ero una buona mamma anche se mio figlio non faceva
altro che piangere. Le mamme più esperte hanno dimenticato questo terrore di
sbagliare, di mancare qualcosa. Penso sia come il dolore del parto, ce lo
dimentichiamo per la sopravvivenza della specie. Le difficoltà vengono del
tutto nascoste dai primi sorrisi, dalla prima volta che prende qualcosa in
mano, da quando ha iniziato ad accarezzarmi e guardarmi mentre poppava e dal
primo "mamma" (anche se detto piangendo).
Personalmente, ho imparato che
sono una mamma migliore quando ascolto me stessa, le mie sensazioni e non
quello che mi dice la gente. Dopo quattro mesi, posso dire che conosco mio
figlio, non i bebè ma conosco bene il mio. Gli altri si basano sulla loro
esperienza e danno dei consigli non sempre applicabili alle proprie situazioni.
Quindi ora li ascolto ma prendo solo quello che m'interessa e che mi suona. Ci
sarà comunque sempre qualcuno per giudicare. Tra i "dovresti farlo poppare
meno spesso, per questo ha mal di pancia..." e cinque minuti dopo "ma
perché piange? non è che ha fame?"... (eh si! Può essere la stessa persona
a dire entrambe le cose), è difficile uscirne. Ora lo allatto quando voglio e
se qualcuno ha da ridire fa niente. Sembra ovvio così, ma all'inizio non
lo è. Avevo tantissimi dubbi e con questi consigli contradittori, rimettevo
tutto in questione, ero totalmente persa. Ho dovuto imparare a fidarmi di me
stessa, e se ho un dubbio, è al papà che chiedo perché è lui che, come me,
conosce meglio nostro figlio.
Si dice che una mamma riconosca
i pianti del proprio bambino, che sappia avvertire la differenza tra quelli di
fame, del sonno, di disagio o altro... È vero, dopo quattro mesi sì, è vero !
Pero alla nascita, purtroppo, i bebè non sono rilasciati con un libretto
d'istruzioni. È
quindi stato un lungo apprendimento per me e mio figlio. Lui ha imparato a
piangere e io a capirlo. Non è altro che comunicazione non verbale. Quello che
è stato più strano per me è che durante la gravidanza, grazie all'aptonomia,
avevo imparato a comunicare con il mio bebè, ma quando è nato i modi di
comunicare che usavamo prima non funzionavano più così bene. Siamo
dovuti ripartire da zero e non me lo sarei aspettato.
Non voglio spaventare le future
mamme, sinceramente non tornerei indietro per niente al mondo, adoro fare la mamma. Ma ci sono
alcune cose che avrei voluto sapere prima e spero che la mia esperienza potrà
essere utile a qualcuna, anche se in Francia si dice che l'esperienza degli
altri è come una luce che ci illumina dietro la schiena. Ora vedo la luce in fondo al tunnel e so che andrà
tutto bene. Riprendo fiducia nel futuro. So che sono io a dover combattere per
mio figlio e finché non saprà esprimersi, sarò io a parlare per lui. Voglio
imparare a ignorare i giudizi che sono nefasti e che si trovano spesso dietro i
consigli. Oggi mi sento meglio equipaggiata per affrontare questa sfida, ed è
soprattutto per questo che la serenità è tornata nella mia vita.
Je me rend retrouve énormément dans ce super texte, écrit avec les tripes, et terriblement authentique! Ma puce à trois mois à présent. Il s'est passé tant de choses que j'ai l'impression que c'est déjà bien loin, mais non, c'est encore frais, mais les bébé grandissent si vite qu'on se retrouve à occulter beaucoup de choses au fur et à mesure car on est toujours dans le présent ou futur proche.
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