lundi 14 novembre 2016

TEMOIGNAGE - Le retour à la maison







Versione in italiano sotto 

FRANCAIS 

Voilà, pour commencer je vais partager avec vous un texte que j’ai écrit il y a un moment déjà Mes premiers moments de maman… que j’ai divisé en trois parties: La naissance, le retour à la maison et la mise en place de l'allaitement. La première partie est vraiment très intime car il s'agit de mon accouchement, de ce moment privilégié et si particulier qu'a été la naissance de notre fils, j'ai donc décidé de ne pas la publier et de passer directement à la deuxième que voici. 

Mes premiers moments de maman… 


La rencontre avec son tout petit, le retour à la maison, l’allaitement, ce lien fusionnel avec son bébé, on imagine toutes ces choses pendant la grossesse et même avant, toute notre vie. Même petite fille en jouant à la poupée on rêve déjà ces moments là. La vérité c’est qu’on a pas idée de ce que ce sera avant d’y être. J’ai accouché il y a quatre mois et j’ai déjà tant appris. On vit des moments tellement intenses, cette intensité n’existe pas avant, dans le bon comme dans le mauvais. On nous parle beaucoup de cet amour inconditionnel que l’on éprouve presque mécaniquement pour son bébé quand on nous le pose sur le ventre, ce ventre maintenant vide, comme une maison abandonnée. En revanche on ne nous dit pas que cet amour est assombri par un nuage d’inquiétudes, de peur, persistant et constant. Pour survivre, il est impératif d’apprendre à se faire confiance. 

Le retour à la maison: 

 

On sous-estime la fatigue post-partum. Quand j’étais enceinte j’étais tellement concentrée sur l’accouchement et sur les futurs soins de bébé que j’avoue ne pas y avoir vraiment pensé. Je me doutais que je serais fatiguée mais pas à ce point. Tout est douloureux, marché 20 min pour prendre l’air, une torture. Pour en rajouter une couche, ma belle-famille est venue le soir de mon retour à la maison. Ma belle-mère m’a préparé de bons repas certes, mais je crois que ce qui est le plus vital à ce moment-là, c’est de se retrouver à trois à la maison pour prendre ses nouveaux repères et DU CALME, DU REPOS. Si j’ai un deuxième enfant, je pense que j’imposerais des heures de visite comme à la maternité et on refoule les gens qui viennent en dehors. Non je ne rigole pas ! Le ménage, on oublie carrément les premières semaines. Le corps ne suit pas et la fatigue s’accumule car les nuits sont courtes. Et encore j’ai été chanceuse, mon fils a fait des nuits complètes très tôt et avant cela, il avait déjà compris le rythme jour/nuit donc tétait moins fréquemment quand la lumière baissait. En début de grossesse je pensais mettre bébé tout de suite dans sa chambre pour qu’il y soit habitué mais j’ai vite changé d’avis. Avec l’allaitement j’étais bien contente d’avoir mon fils à côté du lit, comme ça dès qu’il se réveillait hop au sein et on se rendort… enfin quand bébé veut bien! Et à partir du moment où il a fait ses nuits, on n’a eu aucun mal à le passer dans sa chambre.  

Je pense aussi qu’il y a un bourrage de crâne à faire au papa avant l’arrivée du bébé, il est important qu’il comprenne qu’au début il devra tout faire à la maison: Ménage, courses, cuisine parce que maman d’un nouveau-né c’est pas du plein temps, c’est plus. C’est 24h/24 et quand on peut dormir on se doit de le faire. Notre corps a besoin de récupérer pour se remettre et pour mettre en place l’allaitement. Mais il faut dire que c'est dur pour eux aussi car après leur petit congé, ils doivent se remettre au travail et en rentrant à la maison, c'est fini le bon vieux farniente.  

Une autre chose que je ferais la prochaine fois, c’est préparer pleins de plats à l’avance que je congèlerais. Les premières semaines on s’oublie tellement, tout ce qui compte c’est bébé. On oublie de faire pipi, se laver est optionnel et n’est absolument plus un moment de détente mais une course, j’avais 30/45 minutes le matin avant que mon copain se mette à bosser pour me laver, m’habiller, préparer mon p’tit dej (d’ailleurs j’ai rapidement coupé mes cheveux bien court pour gagner du temps). On creuse des ornières pour garder notre fils calme, résultat on mange souvent debout ou on s’alterne avec le papa. Mais il est important de bien manger et entre la fatigue et le manque de temps… j’aurais vraiment aimé avoir des bons petits plats qui m’attendent au congélateur. À défaut, on s'est contenté d'une belle liste des restaurants qui proposent des plats à emporter. 

Bon après chacune de nous vit les choses différemment et il faut avouer que pour l’organisation, ça dépend aussi beaucoup du bébé. Mais ici entre les coliques et un RGO sévère, mon fils pleurait beaucoup et ça n’a pas été facile tous les jours (pour utiliser un euphémisme)... Car en plus de ça, les pleurs de son petit nous atteignent vraiment différemment des pleurs des autres enfants. On a un radar intégré, c’est complètement fou, on est programmée pour prendre soin de son enfant et répondre à ses besoins. Je me demande comment on a pu en arriver à conseiller de les laisser pleurer alors qu’on est physiologiquement programmées pour ne pas le faire. Ma détresse aurait été bien plus grande à le laisser hurler dans son lit, son parc ou autre, qu’à le prendre dans mes bras. 

Toutes ces difficultés m’ont poussé à la limite de la dépression post-partum et là, la confiance que mon compagnon avait en moi a été déterminante. Sans lui, j’aurais certainement basculé à un autre niveau de mal-être. Il ne comprenait pas ce que je vivais, je le voyais bien et je pense que personne à part une autre maman dans ses débuts peut comprendre, mais il était présent et me disais que ce que je faisais était bien, que j’étais une bonne maman, même si mon fils pleurait tout le temps. Les mamans plus expérimentées ont oublié cette terreur de mal faire, de passer à côté de quelque chose. Je pense que c’est comme la douleur de l’accouchement, on oublie pour la survie de l'espèce. Les difficultés sont complètement ensevelies par ses premiers sourires, la première fois où il a pris quelque chose en main, quand il a commencé à me caresser et me regarder en tétant... et le premier «maman» (même sil est dit en pleurant). 

Personnellement, j’ai appris que je suis une bonne maman quand j’écoute ce que je ressens et non ce qu’on me dit. Au bout de quatre mois, je peux dire que je connais mon fils, je ne connais pas tous les bébés, mais je connais celui-là. Les autres se basent sur d’autres expériences avec d’autres bébés et donnent des conseils que parfois on ne peut pas appliquer à sa propre situation. Donc maintenant, je les écoute mais je ne prends que ce qui m’intéresse et ce dans quoi je me retrouve. Il y aura toujours quelqu’un pour nous juger. Entre les «tu devrais lui donner à manger moins souvent, cest pour ça quil a mal au ventre» et cinq minutes plus tard «mais pourquoi il pleure? Il aurait pas faim?»… (eh oui, ça peut être la même personne à faire les deux remarques), on ne s’en sort plus. Maintenant je donne le sein si je veux et si quelqu’un a quelque chose à y redire ben c’est tant pis. Ça paraît évident comme ça mais ça ne l’est pas au début. J’étais tellement dans le doute, que je remettais tout en question et avec tous ces conseils contradictoires, je me sentais perdues. J’ai donc appris à me fier à mon seul instinct et si je ne sais pas quoi faire, c’est au papa que je demande car c’est lui qui comme moi, connaît le mieux notre fils.  

On dit qu’une maman reconnaît les pleurs de son enfant, qu’elle sait différencier s’il a faim, mal, sommeil, qu’il est sale ou autre… C’est vrai, au bout de quatre mois oui, c’est vrai! Mais à la naissance, malheureusement les bébés ne sont pas livrés avec un manuel. Ça a donc été un long apprentissage pour moi comme pour mon fils. Lui a appris à pleurer et moi j’ai appris à comprendre ses pleurs. Ce n’est rien d’autre que de la communication non verbale. Ce qui a été perturbant pour moi, c’est que pendant ma grossesse, grâce à l’haptonomie, j’avais appris à communiquer avec lui. Mais quand il est né, les modes de communication que nous utilisions avant ne marchaient plus aussi bien. Donc il a fallu repartir à zéro et je ne m’y attendais pas.  

Je ne veux pas faire peur aux futures mamans car sincèrement je ne reviendrais en arrière pour rien au monde, j'adore être maman. Mais il y a certaines choses que j’aurais voulu savoir et j’espère que mon expérience sera utile à quelqu’un même si on dit que l’expérience des autres est une lumière qui nous éclaire dans le dos. Maintenant je vois la lumière au bout du tunnel et je sais que tout ira bien. Je reprends confiance en l’avenir et surtout en moi. Je sais que c’est à moi de me battre pour mon fils et jusqu’à ce qu’il soit capable de s’exprimer, c’est moi son porte-parole. Je veux apprendre à ignorer les jugements car ils sont néfastes et se cachent malheureusement souvent derrière des conseils (pas tout le temps hein, il ne faut pas devenir parano non plus). Mais je me sens bien plus armée aujourd’hui pour affronter cela et du coup la sérénité est revenue dans ma vie. 


ITALIANO 

Ecco, per iniziare voglio condividere con voi un testo che ho scritto un po' di tempo fa I miei primi momenti da mamma... testo che ho diviso in tre parte : la nascita, il ritorno a casa et l'allattamento. La prima parte essendo molto intima, trattandosi del mio parto, questo momento privilegiato e particolare che è stata la nascita di nostro figlio, ho deciso di non pubblicarla, vi presento quindi direttamente la seconda. 

I miei primi momenti da mamma... 


L'incontro con il proprio piccolino, il ritorno a casa e l'allattamento, questo legame viscerale con il proprio bebè, immaginiamo questi momenti durante la gravidanza, e anche prima, durante tutta la nostra vita ci abbiamo pensato. Già da bambina giocando con le bambole, sognamo di diventare mamme. La verità è che uno non può immaginarsi cosa sarà prima di viverlo. Ho partorito quattro mesi fa e ho già imparato così tanto. Si vivono dei momenti così intensi, un'intensità che non esiste prima, nel bene e nel male. Sappiamo di quest'amore incondizionato che si prova istantaneamente, quasi meccanicamente, per il proprio bebè quando ce lo mettono sulla pancia, questa pancia ormai vuota, come una casa abbandonata. Invece nessuno ci dice che quest'amore viene oscurato da una nuvola di preoccupazioni, di paure, quasi persistente e costante. Per sopravvivere, è indispensabile imparare a fidarsi di se stessa.  

Il ritorno a casa :  

Sottovalutiamo tantissimo la stanchezza post-parto. Quando ero incinta ero talmente concentrata sul parto e sulle future cure al bebè che ammetto non averci veramente pensato. Immaginavo che sarei stata stanca ma non così. Era tutto doloroso, camminare 20 minuti... una tortura. E in più non appena sono uscita dell'ospedale, la famiglia del mio compagno è arrivata. La mia suocera mi ha preparato una buona cena ma sinceramente l'unica cosa di cui avevo bisogno era stare in tre per trovare il nostro ritmo e CALMA E RIPOSO. Se un giorno avessimo un altro bambino, imporrerei degli orari di visita come in ospedale, si si non scherzo. Le pulizie, lasciamo stare le prime settimane. Il corpo non segue, la stanchezza si accumula e le notti sono brevi. Sono stata fortunata che mio figlio ha iniziato a dormire tutta la notte molto presto e che anche prima aveva già ben capito il ritmo giorno/notte e poppava quando calava la luce. All'inizio della mia gravidanza pensavo di mettere bébé subito nella sua stanza per abituarlo ma ho cambiato idea. Con l'allattamento ero ben contenta di avere mio figlio accanto al letto, così non appena si svegliava lo mettevo al seno e si tornava a dormire...in pratica era lui a decidere! E ha iniziato a non svegliarsi più durante la notte, l'abbiamo trasferito senza problemi nella sua stanza.  

Penso ci sia anche un lavaggio del cervello da fare ai papà prima dell'arrivo del bebè, è importante che lui capisca che dovrà fare tutto lui all'inizio : pulizie, spesa, cucina... Perché fare la neo-mamma non è full-time ma ben di più. 24 ore su 24 e quando possiamo dormire, diventa quasi un obbligo farlo. Il nostro corpo ha bisogno di recuperare per rimettersi e per lanciare bene l'allattamento. Però bisogna anche dire che non è facile nemmeno per loro, dopo qualche giorno di ferie, devono tornare al lavoro e quando arrivano la sera a casa, non si possono più riposare come una volta.  

Un'altra cosa che farei la prossima volta è preparare un sacco di piatti da congelare. Le prime settimane ci trascuriamo totalmente, tutto quello che conta è bébé. Dimentichiamo addirittura di fare la pipì, lavarsi diventa un optional, fatto per di più sempre di corsa, quindi non più un momento di relax. Avevo tra 30 e 45 minuti al mattino, prima che il mio compagno iniziasse il lavoro, per lavarmi, vestirmi, preparare la mia colazione (ho ben presto tagliato i miei capelli corti-corti per guadagnare tempo). L'unico modo di tranquillizzare nostro figlio era di prenderlo in braccio o in fascia e camminare quindi mangiavo spesso in piedi alternandomi con il papà. Ma è importante mangiare bene e tra la stanchezza e la mancanza di tempo... mi sarebbe piaciuto avere dei piattini home-made ad aspettarmi in freezer. In mancanza di ciò, ci siamo accontentati di una bella lista dei ristoranti che propogono l'asporto. 

Però ognuna di noi vive le cose in modo diverso e bisogna anche dire che per quel che riguarda l'organizzazione, dipende tanto dal bebè. Ma qua, tra coliche e riflussi, mio figlio piangeva ininterrottamente,per cuì, per usare un eufemismo, non è stato sempre facile. Poi i pianti del proprio bebè ci colpiscono in un modo diverso dei pianti degli altri bambini. Come se avessimo un radar integrato, siamo programmati per curare i nostri figli, rispondere ai loro bisogni. Da chiedersi come siamo arrivati a consigliare di lasciarli piangere mentre siamo fisiologicamente programmati per non farlo. Il mio sconforto sarebbe stato molto più grande a lasciarlo urlare da solo nel suo letto che a prenderlo in braccio. 

Tutte queste difficoltà mi hanno spinto al limite della depressione post-parto, e lì la fiducia che il mio compagno aveva in me, è stata determinante. Senza di lui, sarei arrivata a un altro livello di malessere. Non capiva quello che vivevo, lo vedevo e penso che nessuno possa capirlo se non un'altra neomamma. Ma era presente e mi diceva che facevo le cose giuste, che ero una buona mamma anche se mio figlio non faceva altro che piangere. Le mamme più esperte hanno dimenticato questo terrore di sbagliare, di mancare qualcosa. Penso sia come il dolore del parto, ce lo dimentichiamo per la sopravvivenza della specie. Le difficoltà vengono del tutto nascoste dai primi sorrisi, dalla prima volta che prende qualcosa in mano, da quando ha iniziato ad accarezzarmi e guardarmi mentre poppava e dal primo "mamma" (anche se detto piangendo). 

Personalmente, ho imparato che sono una mamma migliore quando ascolto me stessa, le mie sensazioni e non quello che mi dice la gente. Dopo quattro mesi, posso dire che conosco mio figlio, non i bebè ma conosco bene il mio. Gli altri si basano sulla loro esperienza e danno dei consigli non sempre applicabili alle proprie situazioni. Quindi ora li ascolto ma prendo solo quello che m'interessa e che mi suona. Ci sarà comunque sempre qualcuno per giudicare. Tra i "dovresti farlo poppare meno spesso, per questo ha mal di pancia..." e cinque minuti dopo "ma perché piange? non è che ha fame?"... (eh si! Può essere la stessa persona a dire entrambe le cose), è difficile uscirne. Ora lo allatto quando voglio e se qualcuno ha da ridire fa niente.  Sembra ovvio così, ma all'inizio non lo è. Avevo tantissimi dubbi e con questi consigli contradittori, rimettevo tutto in questione, ero totalmente persa. Ho dovuto imparare a fidarmi di me stessa, e se ho un dubbio, è al papà che chiedo perché è lui che, come me, conosce meglio nostro figlio. 

Si dice che una mamma riconosca i pianti del proprio bambino, che sappia avvertire la differenza tra quelli di fame, del sonno, di disagio o altro... È vero, dopo quattro mesi sì, è vero ! Pero alla nascita, purtroppo, i bebè non sono rilasciati con un libretto d'istruzioni. È quindi stato un lungo apprendimento per me e mio figlio. Lui ha imparato a piangere e io a capirlo. Non è altro che comunicazione non verbale. Quello che è stato più strano per me è che durante la gravidanza, grazie all'aptonomia, avevo imparato a comunicare con il mio bebè, ma quando è nato i modi di comunicare che usavamo prima non funzionavano più così bene. Siamo dovuti ripartire da zero e non me lo sarei aspettato. 

Non voglio spaventare le future mamme, sinceramente non tornerei indietro per niente al mondo, adoro fare la mamma. Ma ci sono alcune cose che avrei voluto sapere prima e spero che la mia esperienza potrà essere utile a qualcuna, anche se in Francia si dice che l'esperienza degli altri è come una luce che ci illumina dietro la schiena. Ora vedo la luce in fondo al tunnel e so che andrà tutto bene. Riprendo fiducia nel futuro. So che sono io a dover combattere per mio figlio e finché non saprà esprimersi, sarò io a parlare per lui. Voglio imparare a ignorare i giudizi che sono nefasti e che si trovano spesso dietro i consigli. Oggi mi sento meglio equipaggiata per affrontare questa sfida, ed è soprattutto per questo che la serenità è tornata nella mia vita. 


1 commentaire:

  1. Je me rend retrouve énormément dans ce super texte, écrit avec les tripes, et terriblement authentique! Ma puce à trois mois à présent. Il s'est passé tant de choses que j'ai l'impression que c'est déjà bien loin, mais non, c'est encore frais, mais les bébé grandissent si vite qu'on se retrouve à occulter beaucoup de choses au fur et à mesure car on est toujours dans le présent ou futur proche.

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